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lant, de censeur. Le prétendant consentait bien à payer annuellement un lac de roupies ; il affirmait ne pas pouvoir davantage. Après s’être livré à toutes les recherches possibles sur les ressources du nabob, le négociateur anglais finit par se convaincre qu’il disait vrai ; il écrivit dans ce sens au gouverneur de Bombay. Ce dernier n’en ordonna pas moins que le nabob fût aussitôt déplacé ; que l’administration et la collection du revenu fussent immédiatement remis aux Anglais. Le prince lui-même avait reçu, à ce sujet, du gouverneur-général, une communication ainsi conçue : « Les exigences du service public, pendant la dernière guerre de Mysore, et les négociations qui l’ont suivie ont rendu impossible à votre gouvernement de fournir la force militaire indispensablement nécessaire pour opérer une réforme dans le gouvernement de Surate. D’ailleurs d’autres considérations doivent rendre préférable de différer cette réforme jusqu’au parfait rétablissement de la tranquillité dans toute l’étendue des possessions britanniques de l’Inde. » La collection des revenus de la ville de Surate, de ses territoires et dépendances, l’administration de la justice criminelle et civile, en un mot le gouvernement tout entier, à compter de ce jour dut par conséquent passer dans les mains de la Compagnie. Cependant, le gouverneur de Bombay supposa que sa présence était nécessaire à Surate pour effectuer cette révolution, et il s’y rendit le 2 mai 1800. Après s’être assuré la coopération de quelques unes des