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de l’autre côté du fort. Les soldats du détachement commandé pour l’assaut descendirent dans le fossé et plantèrent leurs échelles ; mais, en raison de la profondeur du fossé, et de la boue dans laquelle elles enfonçaient, ces échelles, se trouvèrent trop courtes de plusieurs pieds. Après avoir fait d’inutiles efforts pour escalader le rempart, après être demeurés une quinzaine de minutes exposés à un feu très meurtrier, force leur fut de rétrograder. Les Anglais n’en continuèrent qu’avec plus de vigueur les travaux du siège, et s’emparèrent de la ville située au bas du fort ; après l’avoir faiblement défendue, les assiégés firent, pour la recouvrer, une vigoureuse mais inutile sortie. Dans la soirée du 11, ils évacuèrent le fort sans avoir été aperçus. Le général anglais, aussitôt qu’il en eut connaissance, se hâta d’envoyer à leur poursuite une partie de sa cavalerie ; il voulait les empêcher de chercher un refuge dans Bidgeghur. Le rajah se sauva dans un fort à lui appartenant, et situé au-dedans des limites des Mahrattes. Deux jours après, l’armée avait pris position devant Bidgeghur qu’elle somma sans succès, et dont elle commença le siège. Le temps étant devenu fort mauvais, plusieurs jours se passèrent avant qu’il fût possible d’ouvrir le feu ; cependant, le 27, la brèche se trouvait praticable, les assaillants disposèrent toutes choses pour donner l’assaut le lendemain ; mais les assiégés profitant de la nuit qui fut sombre, pluvieuse, exécutèrent leur retraite. Vigoureusement poursuivis par les