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gné se servir jusque là, il le menaçait de la guerre dans le cas où sa résistance continuerait. Dénué de tous moyens de conjurer l’orage, celui-ci dut enfin se soumettre. Des ordres furent donnés pour le licenciement de ses propres troupes, et le paiement de la force additionnelle des Anglais ; toutefois ce licenciement fut retardé par la nécessité d’en employer une partie à la collection des impôts. On hésitait aussi quelque peu devant l’accomplissement de cette mesure : il pouvait être dangereux d’ôter tout-à-coup tout moyen d’existence à une multitude d’hommes ayant encore les armes à la main. Dès le mois de novembre 1800, le résident anglais sollicita du nabob l’admission à son service d’une nouvelle brigade. Ce dernier encore une fois se récusa, exposa l’état pitoyable de ses finances, l’impossibilité de faire face à des engagements déjà pris. Ces plaintes n’attendrirent pas lord Wellesley, il s’empressa au contraire de s’en faire une arme contre le visir, auquel il écrivait : « Il est maintenant de notre devoir (des Anglais) de nous occuper de vos intérêts aussi bien que de ceux de la Compagnie ; les uns et les autres ne sont-ils pas également menacés ? Le décroissement successif des ressources de Votre Excellence ne doit-il pas leur être également funeste ? » Dans une autre lettre au résident anglais, le gouverneur-général disait encore : « J’ai mûrement examiné les choses avec le soin et l’application que les circonstances exigent, et je me suis convaincu qu’il n’existait aucune autre garantie cer-