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Le traité ne put d’ailleurs recevoir d’exécution dans les conditions qui concernaient Shah-Ahmet. L’année suivante, ce dernier fut détrôné et fait prisonnier par son frère.

Lord Wellesley cherchait aussi à se fortifier contre l’invasion possible, quoique peu probable, des Afghans, par un nouvel arrangement avec Oude. Il exprime nettement son idée dans une lettre à la cour des directeurs. « Ce que je voudrais, disait-il, serait que le visir licenciât aussitôt que possible la totalité de ses forces. » La seconde partie de ce projet était de remplacer cette armée indigène par des troupes anglaises ; le visir n’aurait plus eu d’autres soldats à son service que ceux employés à la collection des taxes. Le résident anglais, pour faire réussir ce plan, devait effrayer le visir de tous les bruits qui circulaient sur une invasion des Afghans. Cette affaire parut si importante au gouverneur-général, qu’au lieu de la confier aux soins du résident ordinaire, il envoya pour la conduire un agent qui avait toute sa confiance, le colonel Scott. On était aux premiers jours de juin 1799. Le nabob se montrait décidé à retarder autant que possible l’acceptation d’une convention qui ne lui avait pas été communiquée tout entière, mais dont il prévoyait bien que la conséquence ne pouvait être qu’une grande diminution de son autorité. Le colonel Scott lui-même, bien aise de sonder le terrain sur lequel il s’agissait de marcher, n’était pas disposé à se hâter ; il étudia la situation du nabob, de sa cour