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amena, comme d’ordinaire, le dénouement de ces complications : des troubles intérieurs, causés par un de ses frères, contraignirent le shah à retourner dans ses États ; c’était en 1797. L’année suivante, le bruit se répandit que les Afghans se livraient à de vastes préparatifs pour une nouvelle invasion dans l’Indostan. Cette rumeur, toute vague qu’elle fût, excita de grandes alarmes qui ne tardèrent pas à être dissipées par d’autres nouvelles reçues à la fin de septembre. De nouveaux troubles l’obligèrent encore cette fois à retourner sur ses pas. Plus tard, les mêmes sujets et les mêmes craintes se reproduisirent ; on parla de nouveau des préparatifs du shah pour une autre expédition. D’après ces rapports, bien qu’ils ne fussent pas complètement authentiques, le gouverneur-général pensa qu’il était de son devoir de se mettre en garde contre la possibilité de cette invasion. Combiné avec les desseins hostiles de Tippoo et des Français, elle pouvait avoir tout-à-coup la plus sérieuse importance.

Le gouverneur-général à son tour fit proposer à Scindiah une alliance défensive ; mais toutes les démarches, toutes les sollicitations des négociateurs anglais échouèrent successivement contre la répugnance de Scindiah pour cette alliance. Une invasion de l’Indostan par le shah eût sans doute été plus funeste pour lui que pour personne. Mais l’événement ne lui semblait nullement probable ; en conséquence, la seule chose qu’il désirât sérieusement, c’était l’exécution de ses autres projets