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anciennes possessions sur la côte de Coromandel. Ces nouvelles acquisitions renfermaient plusieurs positions militaires fort importantes. Parmi les dépouilles de Tippoo, une certaine portion de territoire avait été réservée pour les Mahrattes, à condition toutefois de leur adhésion à un traité d’alliance propre à maintenir la paix. Mais le peschwah sous l’influence de Dowlut-Row-Scindiah, qui se trouvait alors à Poonah avec une armée considérable et la totalité de sa brigade française, rejeta cette proposition. Le territoire en question fut alors partagé entre le gouvernement anglais et le nizam.

Chez les Afghans, Zemanah-Shah avait succédé à son père Timur-Shah, fils du célèbre Ahmet-Shah, fondateur de leur dynastie. Dans l’année 1792, les États de Zemaum-Shah s’étendaient depuis les bouches de l’Indus jusqu’au parallèle de Cachemire, des frontières des seicks jusque dans le voisinage de l’empire persan. Il comprenait les territoires de Cabul, Candahar, Peishère, Ghizni, Gaur, Korasan et Cachemire. Dans l’année 1796, ce prince s’avança jusqu’à Lahore, accompagné de 33,000 hommes, dont le plus grand nombre était cavalerie. Il jeta la terreur parmi les Mahrattes, excita les alarmes des Anglais. Le shah se proposait, disait-on, la restauration de la maison de Timour, dont il se trouvait l’allié, surtout le rétablissement de la vraie foi dans toute l’étendue de l’empire. Les seicks n’avaient mis aucun obstacle à sa marche ; les Mahrattes, en raison de leurs