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les repoussai jusqu’à la tente de Hurry-Punc-Pharkiak, et ils s’enfuirent comme des femmes.

Quatrième songe. — Le 8e du mois jaufred de l’an shuttah, 1228 de la naissance de Mahomet (probablement vers le mois de juillet ou d’août 1791), à la capitale de Luthim, dans le Durcat-Bang, le serviteur de Dieu eut un songe. Je voyais près d’un bois une bataille avec les chrétiens. Toute leur armée fut dispersée, mise en fuite, et par la grâce de Dieu l’armée d’Ahmedy-Sircar demeura victorieuse. Le Nan-Sirdar des infidèles et un petit nombre d’entre eux se retirèrent dans une maison ; ils en fermèrent la porte pour s’y maintenir. Alors il me sembla que je demandai à mes gens ce qu’il fallait faire. Ils me conseillèrent de briser les portes, afin de ne pas endommager la maison, car l’extérieur en était fort beau et bien décoré. Mais moi je leur disais : « Cette maison est construite en pierres et en ciment, et il faut y mettre le feu pour brûler les portes et détruire tous les chrétiens et leurs mousquets. » Alors le jour parut, et je m’éveillai. — Par la grâce de Dieu, puisse ceci s’accomplir !

Cinquième songe. — Le 7e du mois de janfred de l’an shandaub, 1217 de la naissance de Mahomet (mois d’août 1790), étant campé à Sulaumabad, avant l’attaque des retranchements de Bam-Nagers, et après les prières du soir, j’invoquai la divinité en ces termes : « Ô Dieu ! ces damnés d’infidèles proscrivent le jeûne et les prières (en usage chez les