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tout-puissant, et le prophète est mon intercesseur ; je suis satisfait.

Troisième songe. — La nuit qui précéda l’attaque des Mahrattes à Shansor, l’armée étant campée à …[1], le 6e du mois koraswe (probablement vers l’année 1786), la nuit du mardi de l’an…[2], le serviteur de Dieu eut un songe. Un jeune étranger d’une belle tournure vint s’asseoir auprès de moi, je folâtrai avec lui comme avec une femme, et je me disais à moi-même : « Et pourtant je n’ai pas coutume de plaisanter ainsi avec un homme. » Alors ce jeune homme se leva, marcha quelques pas, puis détacha ses cheveux de dessous son turban, puis dénoua les cordons de sa robe ; alors le sein se découvrit, et je vis que c’était une femme. Je l’appelai, la priai de s’asseoir de nouveau ; et il me sembla que je lui dis : « Puisque j’ai d’abord plaisanté avec vous comme avec une femme, et que réellement vous êtes une femme… » Au milieu de mon discours, le jour parut et je m’éveillai. Je fis part de mon rêve, et on l’interpréta en disant que ces Mahrattes maudits avaient mis des habits d’homme, mais qu’ils avaient le caractère de femmes. Par la grâce de Dieu, le 8 de ces mêmes mois et année, le samedi matin, j’attaquai l’armée des infidèles par surprise. Je m’avançai moi-même avec 2 ou 300 hommes, je pénétrai dans leur camp, je

  1. Le nom manque dans le manuscrit.
  2. Manque également.