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me levai pour l’embrasser. Je le fis s’asseoir et m’informai de sa santé, et il me sembla que le chrétien me dit : « Je suis venu avec 10,000 hommes pour le service de Koodu-Dand-Sircar (Dieudonné Sircar). Je les ai fait débarquer sur le bord de la mer ; ce sont des hommes courageux, robustes et jeunes. Je les ai laissés sur le rivage, et je viens me présenter moi-même. Et il me sembla que je lui disais : « Cela est bien par la grâce de Dieu. Tous les préparatifs pour la guerre sont faits, tous les croyants d’Islaum sont décidés, tribu par tribu, à poursuivre cette guerre sacrée. » À ce moment le jour parut, et je m’éveillai.

Deuxième songe. — Le 21e de hydery (suivant toute probabilité, vers la fin de l’année 1786, Tippoo étant alors en guerre avec les Mahrattes et le nizam), à la place où je m’étais arrêté, le serviteur de Dieu eut un songe. C’était le jour du jugement où chacun ne pense qu’à soi sans s’embarrasser des autres. Un étranger d’un aspect imposant, les yeux grands, le teint éclatant, ayant une longue barbe, avec des moustaches vint à moi, me prit par la main, et il me sembla qu’il me dit : « Sais-tu qui je suis ? » Je lui répondis non, et il me sembla qu’il répartit : « Je suis Mocteza-Ali (gendre de Mahomet). Le prophète de Dieu a dit qu’il ne veut pas mettre le pied dans le paradis sans toi ; il dit encore qu’il t’attendra, parce qu’il veut y entrer avec toi. » Je fus transporté de joie et je m’éveillai. Dieu est