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qu’on se sera procuré un tapis… Singulière préoccupation du cérémonial, vu la circonstance ! Peu de moments après, le killedar revint effectivement pour l’introduire.

Le major trouva deux des jeunes princes fils de Tippoo assis sur un tapis, entourés de leurs serviteurs. Plusieurs années auparavant le major avait déjà livré l’un d’eux, Moiz-ad-Dian, ainsi qu’un autre de ses frères, en otage au marquis de Cornwallis ; le triste renversement de leur fortune, la crainte qui perçait à travers tous leurs efforts pour la cacher, tout cela excita fortement la pitié, la compassion de l’officier anglais ; il s’efforce de les rassurer, leur promet protection et bons procédés. Déjà ceux-ci commençaient à se rassurer lorsque, sur la proposition du major de faire ouvrir les portes du palais, ils montrèrent un nouvel effroi. Ils n’osaient prendre sur eux de faire une chose de cette importance sans le consentement de leur père. Le major leur promet de placer une garde choisie parmi leurs propres troupes dans l’intérieur du palais, une garde d’Européens à l’extérieur ; que personne n’entrera qu’avec une permission de lui ; qu’il reviendra se placer à côté d’eux jusqu’à l’arrivée du général Baird. Il leur démontre que leur propre vie, que celle de tous ceux qui se trouvent dans le palais dépend de l’exécution de cette mesure. Ils se rendent. Le général Baird, plusieurs officiers et un grand nombre de troupes se trouvaient déjà assemblés devant le palais quand les portes en furent