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rante-huit de quatre de ses fils ou de ses principaux généraux au choix des Anglais ; le paiement dans le même délai de 10 millions de roupies. Dans le cas où ces conditions ne seraient pas remplies, Tippoo était prévenu de la résolution des Anglais d’en imposer de plus sévères, d’exiger de plus la possession provisoire de Seringapatam jusqu’à conclusion d’un traité définitif.

Cependant, dans la nuit du 24, les tranchées furent poussées jusqu’à cent cinquante verges du fort ; le 26, une batterie de quatre canons ouvrit son feu sur quelques ouvrages avancés, qui ne tardèrent pas à être réduits au silence. Le soir du même jour, les assiégeants s’emparèrent de deux autres ouvrages qui les mirent à même de commencer les batteries de brèche ; celles-ci se trouvèrent promptement à même de commencer leur feu ; mais le 28, le général Harris reçut une nouvelle lettre du sultan. S’appuyant sur l’importance des questions à débattre, Tippoo sollicitait une dernière conférence ; il promettait d’envoyer deux personnes chargées de pleins pouvoirs. Le général répondit par un refus péremptoire à ces nouvelles ouvertures. Toute conférence, disait-il, ne pouvait manquer d’être inutile, décidé comme il l’était à n’admettre aucune modification aux conditions déjà transmises au sultan ; des otages et de l’argent, c’était là ce qu’il fallait envoyer, non des négociateurs. Le 30, une batterie de brèche de 10 canons, commencée deux jours auparavant, ouvrit son feu.