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lord Mornington Bahander m’a envoyé une lettre dont je vous adresse la copie. Vous saurez de quoi il s’agit. J’ai adhéré fermement au traité. Que me veut-on ? Que signifie la marche d’une armée anglaise au cœur de mes États ? Que signifie ce commencement d’hostilité contre moi ? informez-m’en. Qu’ai-je besoin d’en dire davantage ? » — Le général anglais répondit : « J’ai reçu votre lettre et la copie qu’elle contient. Vous parlez de la marche de l’armée anglaise et de l’armée de nos alliés, d’hostilités commencées. Je vous renvoie pour tout cela aux diverses lettres du gouverneur-général ; elles expliquent suffisamment toutes choses. »

Cependant, le 16, le général Harris fit une découverte qui s’accordait peu avec la fierté de ce langage. Un recensement général des approvisionnements ayant été ordonné, il s’y trouva un déficit considérable ; à peine restait-il pour neuf jours de vivres à ration entière pour les combattants. Le général Harris, qui jusque là semblait n’avoir eu aucun soupçon de cet état de choses, se hâta d’en écrire à lord Wellesley ; il se décida en même temps, en attendant l’arrivée de quelques convois, à pousser les opérations le plus vigoureusement possible. Le 17, le général Stuart délogea les Mysoréens d’une hauteur près du village ruiné d’Agrarum, où ils paraissaient vouloir établir une redoute. Ce point était important en ce qu’il dominait le terrain où se faisaient les approches, et où l’on voulait établir une batterie d’enfilade. Stuart