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ratifs de siège. On était au 5 avril, et il y avait juste un mois que les Anglais avaient franchi la frontière mysoréenne. Deux seules chances de salut restèrent dès lors au sultan, que le siège fût levé faute d’approvisionnements, ou qu’un gonflement de la Cavery vînt rendre impossible d’en continuer les opérations.

Du côté du fort regardant les Anglais, une nouvelle ligne de retranchements avait été construite, depuis Dowlut-Bang jusqu’au pont de Periapatam ; l’infanterie de Tippoo était campée entre cette ligne et la rivière. Dès le soir même les colonels Wellesley et Shaw attaquèrent ces troupes ; ils échouèrent avec une assez grande perte ; mais plus heureux le lendemain et avec des forces plus considérables, ils réussirent complètement. Des avant-postes anglais purent s’établir à 1,800 verges du fort. Le 6 avril, le général Floyd, avec quatre régiments de cavalerie et la plus grande partie de l’aile gauche de l’armée, reçut l’ordre d’opérer une jonction avec le général Stuart. En dépit de ses efforts nombreux et bien dirigés, Tippoo ne put l’empêcher ni le prévenir. Ayant passé la rivière au nord, l’armée de Bombay, dès le 15, vint se placer à la suite de l’armée de Harris ; situation avantageuse où elle prenait d’enfilade la face attaquée et les tranchées extérieures. Tippoo n’avait pas encore répondu à une lettre du gouverneur-général, déjà vieille de trois semaines ; il écrivit alors au général Harris : « Le gouverneur-général