Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/347

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

saient fort supérieurs à tous ceux des anciennes guerres. L’armée de l’ouest, sous le commandement du général Stuart, composée de 6,400 combattants dont 1,600 Européens, ne se montrait inférieure à celle-là sous aucun rapport. Un troisième corps d’armée moins nombreux, mais cependant d’une force imposante, dut être réuni dans les districts méridionaux du Carnatique et du Mysore, sous les colonels Read et Brows, dans le but d’appuyer les opérations du général en chef. Tippoo sultan, contre lequel tant de préparatifs étaient dirigés, dépouillé depuis six années de la moitié de ses États, de plus de la moitié de ses revenus, était bien déchu de sa puissance à l’époque de ses premières guerres avec les Anglais. Lord Wellesley avait la conscience de cette situation ; on le voit par ses instructions au général Harris, dans le cas où Tippoo ferait des propositions de paix. S’il arrivait que celui-ci voulût traiter avant la guerre, ou au début de la guerre, le général Harris avait ordre d’exiger, pour les Anglais, les provinces maritimes du Mysore, pour leurs alliés, un quart de l’étendue totale de ce royaume dans le voisinage de leurs frontières, enfin le paiement de 15 millions de roupies. Mais, dans le cas où la guerre serait commencée, et le serait avec un succès que tout faisait présager, le général Harris ne devait pas se contenter de moins de la moitié des États de Tippoo, et du paiement de 20 millions de roupies : il devait exiger, en outre, le renvoi de son service