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revenu ne manquait jamais de donner lieu à d’interminables discussions ; les Mahrattes et les princes du pays ne tombant jamais d’accord sur sa quotité ; aussi ce tribut appelé le chout, demeurait-il toujours en arrière. De là une intervention continuelle des Mahrattes dans l’administration des provinces qui lui étaient soumises. Avant leur récente alliance avec les Anglais, les États du nizam l’avaient été pendant long-temps ; aussi les Mahrattes y étaient-ils encore tout-puissants, et les ministres du nizam eussent pu s’appeler à meilleur titre ministres du peschwah. Les Mahrattes, en raison des circonstances, avaient dû renoncer momentanément au recouvrement du chout ; mais alors ils en réclamaient les arrérages. Les Anglais offrirent leur médiation, qui fut accueillie avec empressement par le nizam, avec indifférence par les Mahrattes. Or à cette époque le bruit se répandit de l’entrée en campagne de Tippoo à la tête d’une armée nombreuse, avec le projet, ajoutait-on, de s’allier aux Mahrattes pour le dépouillement du nizam ; ce qui mettait les Anglais dans la nécessité de prendre un parti. Le manque de foi des Mahrattes ; leur répugnance à renouveler le traité ; autrefois base de la confédération, en rendait l’exécution d’autant plus désirable pour le nizam. D’après ce traité aucune des trois puissances ne devait assister les ennemis d’un autre ; et une querelle survenant entre deux d’entre elles, la troisième devait rester neutre ; c’est-à-dire que les Mahrattes attaquant