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corps commandé par un autre Français au service de Scindiah. Ce corps subissant de grandes réformes, il tenta, mais sans succès, d’entrer au service de la Begum Sumroo ; sa situation devenait fort critique, mais en ce moment même de Boigne formait sa brigade au service de Scindiah. Il obtint dans ces troupes le commandement d’un bataillon, et à la tête duquel il se distingua. Il se fit surtout remarquer à la bataille de Patun. Plus tard il commanda souvent, et toujours avec succès, des détachements du corps d’armée de de Boigne. Ce corps d’armée s’accroissant sans cesse, il devint nécessaire de le diviser en deux brigades ; il obtint le commandement de l’une, et l’autre fut donné à un autre Français nommé Frimont, qui mourut peu après. Perron devint dès lors le second personnage de l’armée ; il accompagna Scindiah à Poonah, quand celui-ci s’empara de la personne du peschwah, et capta de plus en plus sa confiance, ce qui le conduisit à succéder à de Boigne, lorsque celui-ci prit le parti de repasser en Europe. L’armée de ce dernier, l’administration du territoire assigné pour les dépenses de cette armée, requirent bientôt la présence de son successeur. Les prétentions du gouverneur d’Agra et de Delhi, s’étaient singulièrement augmentées par le long séjour de Scindiah dans le midi ; le moment était venu de les réduire de nouveau à l’obéissance ou de les voir d’un moment à l’autre se déclarer indépendants. Deux bataillons de Perron sommèrent le