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pressement à se prévaloir de ce nouveau témoignage, qui ne pouvait manquer de lui être favorable. Les commissaires commencèrent donc à réfuter la défense. Pour cela, ils comptaient appeler de nouveaux témoins. Le conseil de Hastings avait allégué que s’il était vrai que celui-ci eût commis quelque erreur dans sa conduite à l’égard de Cheyte-Sing, M. Francis en avait partagé le tort, les commissaires voulurent le faire comparaître. Les défenseurs s’y opposèrent ; ils prétendirent que la réplique à la défense n’avait le droit de fournir de témoins que pour contredire ce qui avait été témoigné par la défense ; qu’autrement le témoin aurait dû paraître d’abord, afin que l’accusé fut à même de lui répondre dans sa défense. Ici encore les lords se rangèrent de l’avis des légistes, mais comme ils l’expliquaient pas les motifs de cette décision, Burke prit occasion de s’en plaindre. Lord Badnor l’interrompit en lui disant qu’il n’avait pas le droit d’arguer contre une décision de la chambre. Burke répondit : « Ce que j’ai demandé à la chambre, c’est la publicité dans ses décisions sur des questions de lois, et communication des principes sur lesquels elle fonde ses décisions. J’ai eu la condescendance de demander comme une faveur ce que je pouvais réclamer comme un droit. » M. Law répond : « qu’il aurait honte de faire perdre le temps de Leurs Seigneuries à développer une décision qui, étant fondée sur une règle de jurisprudence, n’avait pas besoin d’autre raisonnement en sa faveur. » Burke