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Tous les témoins à décharge, toutes les pièces en faveur de la défense avaient été produits ; au lieu de laisser à ses avocats le soin de résumer sa défense, Hastings prit de nouveau quelques instants la parole. Il prit le ciel à témoin, il protesta de la façon la plus solennelle, que dans aucun cas il n’avait jamais sacrifié son devoir. Il affirma que l’ensemble de ses propriétés ne montait pas à 100,000 liv. sterl. ; il montra de nouveau que c’étaient les pressants besoins de la Compagnie qui l’avaient obligé à se procurer de l’argent par certains moyens, irréguliers à la vérité, mais non coupables ; il accusa enfin les commissaires du projet de faire retarder la décision du procès jusqu’à l’année suivante. Burke et Fox nièrent vivement le fait ; ils prétendirent qu’on ne pouvait leur imputer un seul des retards apportés au procès. La défense fut enfin terminée le 28 mai 1793. Les lords remirent la continuation du procès au mercredi en huit ; on était au mardi. Burke, aussitôt que cette motion eut été communiquée à la chambre, se plaignit de l’insuffisance de ce délai. Il blâma vivement les appels faits par Hastings au public, et la sympathie qu’ils avaient trouvée dans la chambre ; ils se plaignit des affronts sans nombre selon lui entassés journellement sur les commissaires des Communes ; des odieuses calomnies qu’il prétendit leur être sans cesse prodiguées. Il en concluait qu’une enquête était devenue indispensable sur la conduite des commissaires ; et, en conséquence, il