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but de Hastings, dans cette transaction, avait été de s’assurer l’appui du père de M. Sullivan. On répondait pour M. Hastings que la règle de ne disposer du privilège de l’opium que pour une seule année était depuis long-temps inobservée, et cela avec le consentement de M. Francis lui-même, le constant adversaire de Hastings. Sir Eyre Coote, comme commandant en chef des troupes de la Compagnie, touchait 16,000 livres sterling ; mais, outre cela et au-dessus de cette paie, il lui avait été alloué une somme de 18,000 livr. sterling donnée sous ce titre : frais de campagne ; mais cependant le général avait coutume de la toucher en temps de paix. Hastings s’appuyait, comme précédent, d’une somme de 12,000 livr. sterling qui avait été touchée au même titre par un des prédécesseurs de sir Eyre Coote. Il ajoutait que cette somme était payée de fort bonne volonté par le visir, même après le départ du général. À cette allégation les commissaires répondaient par un passage d’une lettre du nabob, où celui-ci disait, en parlant de ces dernières exactions : « Le canif a maintenant pénétré jusqu’aux os. »

Le 30 mai 1791, sir James Saint-Clair Erskine résuma les témoignages sur les quatre articles de l’accusation jusque là présentés. Il déclara que les commissaires des communes, toute réserve faite de leurs droits et privilèges, avaient l’honneur de prévenir Leurs Seigneuries de la résolution des communes d’abandonner les autres chefs de l’ac-