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de l’autre côté de la rivière ; ou bien, disait Tippoo, dont les malheurs n’avaient pas encore éteint l’ardeur guerrière, ce qui serait une faveur plus grande, « que lord Cornwallis veuille me permettre de l’aller châtier moi-même, lui et toute son armée. » Les conférences, bientôt reprises, ne tardèrent pas à aboutir à la conclusion d’un traité définitif. Par ce traité Tippoo cédait aux alliés la moitié de ses revenus qui montaient à 2 crores et 37 lacs de roupies. Divisés également entre les trois alliés, cela faisait pour chacun une augmentation de territoire montant à 39 lacs 1/2 de roupies, c’est-à-dire à peu près à un demi-million de livres sterling par année. Les frontières des Mahrattes furent étendues jusqu’à la rivière Toombudra. La portion de territoire allouée au nizam allait depuis le Kistna jusques au-delà de la rivière Pennar ; elle comprenait les forts de Gunjecotah et de Cudepa. Le territoire acquis par les Anglais pouvait être partagé en trois parties : la première sur les frontières ouvertes du Carnatique, qui contenait le district de Barahmal et les Lower-Ghauts ; la seconde comprenant un district avoisinant Dindigul ; la dernière, le district titulaire du sultan sur la côte du Malabar. Le 19 mars les jeunes princes remirent en grande cérémonie à lord Cornwallis une copie du traité. Ce fut l’aîné qui s’acquitta de cette formalité. On remarqua sur toute sa figure un air de déférence respectueuse quand il présenta le parchemin au général anglais ; au contraire, une expres-