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de l’alliance du rajah, ne voulait l’abandonner à aucun prix. Les négociations se trouvèrent dès lors suspendues ; les plénipotentiaires de Tippoo déclarèrent sa ferme intention de ne pas accéder à cette demande.

Sur l’ordre de Cornwallis, les travaux du siège recommencèrent. Les canons furent remis en batterie dans les redoutes, les troupes reprirent leurs positions primitives. Purseram-Bhow, qui, dans l’intervalle, avait rejoint les Anglais, est envoyé au-delà de la Cavery pour assister le général Abercromby et compléter l’investissement du fort. La garde des princes en otages est désarmée ; eux-mêmes, à leur grand regret sont instruits qu’ils vont être envoyés dans le Carnatique ; dès le lendemain ils sont effectivement en route pour Bengalore. Ils avaient déjà fait deux milles, lorsque lord Cornwallis, cédant aux représentations du wackel, au chagrin que les enfants paraissent éprouver, consentit à suspendre pour un jour l’exécution de cet ordre. Mais, pendant ce temps, le sultan avait plus que jamais senti, et avec plus d’amertume, qu’il ne lui restait plus aucun moyen de lutter contre la fortune. L’interprétation des traités est, en général, plutôt une affaire de baïonnettes que de grammaire ; force fut donc à Tippoo de céder. Ce fut d’ailleurs avec d’autant plus à regret que, dans ces derniers jours ; les Mahrattes avaient fait de cruelles expéditions dans les environs ; aussi demandait-il avec instance que Purseram-Bhow fût rappelé avec ses 20,000 chevaux