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et va prendre position au midi ; la seconde, sous le commandement du colonel Knox, se dirige à l’est. Là, se trouvait un pettah ou ville appelée Shaher-Gamjam, avec des batteries dirigées vers la rivière, pour défendre un gué. Le colonel détacha une portion de ses troupes pour prendre ces batteries à revers ; elles sont abandonnées, à la seule vue des baïonnettes anglaises. Le capitaine Hunter, à la tête d’une troisième division de la colonne du centre, passe aussi la rivière ; il demeure quelque temps dans l’île ; mais, s’y croyant seul, convaincu que son poste, à cause du feu de la citadelle, ne sera plus tenable au point du jour, il prend le parti de rétrograder. Il traverse une partie du camp ennemi, et, au milieu du désordre et de la confusion, rejoint lord Cornwallis, dont la situation ne laissait pas d’être critique. Il avait successivement détaché la plus grande partie des troupes de sa colonne ; arrivé avec le reste dans le voisinage de la redoute du sultan, il attendait avec anxiété les résultats du combat. Or, des troupes du centre et de la gauche de Tippoo, revenues quelque peu de leur première terreur, se disposèrent attaquer ce petit corps. Les Anglais reçoivent leur feu avec sang-froid. Ils chargent à la baïonnette. Les Mysoréens ne se découragent pas et font de nouveaux efforts, qui demeurent également inutiles ; mais, au point du jour, ils prennent enfin le parti de se retirer.

Les colonnes de droite et de gauche avaient