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les vieillards, enfin tout ce qui ne portait pas les armes. Le général Meadows s’offrit à conduire l’entreprise. Le projet était de pénétrer dans la première enceinte par les brèches, d’enlever par escalade l’enceinte intérieure ; si cette tentative d’une extrême hardiesse échouait, de faire au moins un logement entre les deux enceintes pour procéder de là à une attaque régulière.

Le soir venu, les compagnies désignées pour l’assaut se trouvaient placées à droite et à gauche des brèches, où des logements avaient été pratiqués. Pendant ces moments d’attente, le bruit se répandit parmi les soldats qu’une mine était pratiquée sous les remparts ennemis : « S’il y a une mine, dit gaiement le général Meadows, ce ne peut-être qu’une mine d’or, » faisant allusion au butin qui devait suivre la victoire. À minuit, les derniers ordres furent donnés, tout le monde se tint prêt à agir au signal convenu : c’était un coup de fusil qui devait être tiré de la tente du général en chef. À peine est-il entendu, que les compagnies s’élancent au pas de course et gagnent le pied de la brèche. En ce moment, le fort est tout-à-coup illuminé d’une lumière vive et bleuâtre ; un feu de mousqueterie très vif part des parapets ; de grosses pierres, des quartiers de rochers, roulent çà et là le long des flancs de la montagne. L’artillerie ni la mousqueterie ne produisent pas beaucoup d’effet ; en revanche, les pierres et les rochers enlèvent de nombreuses files de soldats ; elles les entraînent,