Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/150

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

là leurs tentes au midi de la ville, à la distance de deux milles du fort, n’exécutant d’ailleurs aucun des travaux de la guerre des sièges. Ils se bornaient à amener tous les matins quelques canons sur une hauteur qui dominait la ville. Cette artillerie, protégée par un ou deux bataillons d’infanterie, faisait feu de temps à autre, puis rentrait le soir au camp. Les choses durèrent près de deux mois de cette manière ; cependant, une attaque très vive fut enfin exécutée, le 13 décembre, par les assiégeants contre la ville. Le capitaine Little, chef du détachement anglais qui accompagnait l’armée des Mahrattes, la conduisait ; malheureusement il fut blessé, et cette tentative n’eut pas le succès qu’on en pouvait attendre. Un renfort demandé à Bombay arriva dans les premiers jours de janvier, conduit par le colonel Frederick. Ce dernier remplaça le capitaine Little dans le commandement du détachement anglais ; dès le lendemain de son arrivée, une entrevue fut convenue entre lui et Purseram-Bhow, général des Mahrattes. Escorté d’une compagnie de soldats européens, et d’une compagnie de grenadiers cipayes, précédé par les drapeaux de son régiment, suivi d’une troupe de musiciens, le colonel s’achemina vers le chef mahratte. D’après l’étiquette réglée, le Bhow l’attendait à moitié chemin, monté sur un magnifique éléphant, lui-même entouré d’un cortège considérable. Le colonel fut aussitôt conduit au durbar, qui se tenait dans une pagode à un mille du fort. Pur-