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gna ; et un corps de troupes, campé dans les fossés et le voisinage de Bangalore, le rejoignit dans sa marche, et lord Cornwallis put alors jouir de sa victoire en sécurité. Les résultats en étaient importants, car les choses pouvaient peut-être prendre, d’un moment à l’autre, une tournure fâcheuse. Bangalore était plus fortifiée qu’il ne l’avait supposé d’abord ; Tippoo avait placé son artillerie de manière à attaquer avec avantage les ouvrages des Anglais ; le fourrage et le grain, trouvés dans le pettah, étaient consommés depuis long-temps ; les villages voisins entièrement détruits ; la ressource de creuser, pour trouver quelques racines de plantes ou d’herbes dans l’intérieur du camp depuis long-temps complètement épuisée : à peine en restait-il quelques fibres çà et là ; enfin, le grain, aussi bien que toutes les autres munitions, touchaient au moment de manquer. Cependant, lever le siège, c’était s’exposer à plusieurs résultats très défavorables. Le moindre inconvénient eût été la perte de toute l’artillerie de siège. Une retraite sur les dépôts de la côte de Coromandel, pressée avec toute l’énergie que cet événement aurait donné au sultan, aurait eu de terribles résultats[1].

Le 28, lord Cornwallis, se mettant en mouvement, quitta Bangalore en se dirigeant au nord. Il se proposait de faire sa jonction avec un corps de cavalerie envoyé à son secours par le nizam.

  1. Colonel Wilkes.