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interrogé sur l’effet qu’avait produit la nomination de Cullian-Sing sur la province. Il répondit : « On l’apprit avec douleur et consternation. » Les avocats de Hastings contestèrent aux témoins le droit de parler de tout autre sentiment que du leur. Les commissaires, de leur côté, affirmèrent qu’il avait toujours été admis qu’un témoin pouvait exprimer le sentiment d’un pays où il avait été. Les lords levèrent la séance, et se constituèrent en chambre des pairs pour délibérer. Les avis furent partagés et ils soumirent la question aux douze juges d’Angleterre. Les juges demandèrent du temps pour donner leur réponse et le pocès fut suspendu pendant deux jours. En rentrant en séance, les lords firent cette déclaration, aussi brièvement que de coutume : « Les commissaires des communes n’avaient pas le droit de demander au témoin quel effet avait produit sur la province de Bahar la location des terres à Cullian-Sing. » La décision ne désignant nominativement que Cullian-Sing, les commissaires essayèrent de rétablir la question en la posant d’une autre façon. Ils demandèrent au témoin quel effet avait été produit par la nomination de Kelleram comme rentier de la province ; mais cette nouvelle question fut de même écartée par les lords. Les commissaires interrogèrent ce même témoin, M. Young, sur les conseils provinciaux et le comité des revenus. L’opinion du témoin était contraire à l’établissement de ce comité : il le signala comme une mesure propre à augmenter le pouvoir