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étroites que jamais ; il le plaçait ; ainsi que les deux autres présidents, traités plus rigoureusement encore, sous la direction des conseils, ne leur laissant d’autre pouvoir que celui d’ajourner ou de renvoyer à une autre époque la discussion de telle ou telle question. Le bill déclarait justiciable des cours de loi en Angleterre ou dans l’Inde, toute infraction aux dispositions précédentes ; enfin, il prononçait contre tout individu au service de la Compagnie des Indes ou à celui d’un prince indien l’incapacité de siéger dans la chambre des Communes.

Lorsque le bill fuit présenté à la chambre des Communes, le ministère y comptait une assez nombreuse majorité. En ce moment une coalition passagère s’était faite pour le soutenir entre une fraction de l’opposition ordinaire et une du parti ministériel. Divisées sur presque tous les points, elles étaient au moment de se séparer ; mais comme ce bill les touchait peu, c’était lui qu’elles étaient convenues de sacrifier à leur alliance du moment. La proposition de ces bills n’en causa pas moins une grande fermentation dans toute l’Angleterre. À peine au pouvoir, Fox y avait rencontré l’impopularité : l’apparent abandon de ses principes dans son alliance avec lord North lui était sévèrement reproché ; on lui reprochait encore d’avoir voulu augmenter de beaucoup le pouvoir parlementaire dans les affaires de l’Inde. Nous avons déjà dit combien sa proposition était, en effet, en désaccord