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devait faire ses efforts pour annuler ou contrarier les résultats de cette mesure. Les moindres incidents devaient suffire à manifester les dispositions hostiles. Jusqu’à ce moment, Velore était considéré comme le point militaire le plus important de la présidence ; aussi était-il la résidence du commandant militaire en second. Ce commandant, en ce moment le colonel Stuart, sollicita que cette résidence fût transférée à Tanjore ; cette prière, accueillie par la majorité, ne tarda pas à faire surgir de grandes difficultés entre le président et le conseil. M. Russell, le résident à Tanjore, était tout dévoué à lord Pigot ; le colonel Stuart au contraire appartenait à l’opposition qui votait contre lord Pigot. Le rajah de Tanjore, bien que rendu à la liberté, était bien éloigné d’exercer pleinement l’administration de ses États ; les Anglais s’étaient réservé d’y prendre momentanément une grande part. La question était donc de savoir à qui reviendrait cette part, de M. Russell, ou du colonel Stuart ; ou bien en d’autres termes, du président ou de l’opposition. L’opposition, qui était aussi la majorité, essaya d’un expédient pour trancher la question. M. Russell faisait partie du comité de circuit récemment nommé par la cour des directeurs : elle décida que ce comité commencerait immédiatement ses opérations. Le président remontra que rien ne pressait à ce sujet, que tout ce qui pressait c’était l’arrangement des affaires de Tanjore, que leurs dissensions intérieures jetaient le doute et