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le conseil de régence sur le plan de nouvelles opérations.

Encouragés par l’absence de Clive, les Français, reprenant l’offensive, vinrent porter le ravage jusque sur le territoire de la Compagnie. Renforcé de quelques troupes récemment arrivées du Bengale, Clive marcha à leur rencontre. Quoique supérieurs en nombre, les Français n’osèrent pas l’attendre, et se retirèrent, de position en position, dans la direction d’Arcot : ils se flattaient d’arriver avant lui sous les murs de la ville, et de s’en faire ouvrir les portes au moyen d’intelligences qu’ils s’y étaient ménagées, Clive suivait la même route avec la même précipitation, lorsque tout-à-coup, au moment où l’on s’y attendait le moins, son avant-garde essuie le feu des Français ; Clive la rallie autant qu’il le peut, dispose son infanterie derrière un ruisseau dont il couvre son front, et, d’attaqué qu’il était un moment auparavant, se dispose à prendre lui-même l’offensive. Les Français, postés dans un bois, avaient leur front défendu par un fossé et quelques ouvrages en sable, mais leurs derrières n’étaient point gardés ; Clive, qui s’en aperçoit ou le devine, détache aussitôt 600 hommes qui doivent prendre l’ennemi en queue pendant qu’il l’attaquera de front. Il accompagne de sa personne ce détachement pendant une partie du chemin ; ensuite il rejoint le corps principal, où son absence, aussitôt remarquée, avait été cause de quelque hésitation ; il répare ce désordre, et