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comme agent, comme député de Dupleix. Murzapha-Jung distribua encore de nombreuses grâces à ceux qui avaient coopéré à la révolution, mais nul n’obtint rien que sur la recommandation ou la signature de Dupleix. Les avantages stipulés par Dupleix au nom de la Compagnie furent également considérables ; c’était la cession à son profit, par Murzapha-Jung, d’un certain nombre de districts auprès de Pondichéry, d’un revenu de 960,000 roupies ; celle de quelques autres districts près de Karical, de 6,000 roupies ; celle enfin de la ville de Masulipatam, rapportant 140,000 roupies ; le tout formant un revenu de 950,000 livres tournois. D’ailleurs, quelque considérables que fussent ces avantages, ils n’étaient rien pourtant auprès de ceux que Dupleix devait espérer dans l’avenir de la situation politique qu’il venait de se créer. Un grand personnage mogol lui écrivait à cette époque : « Au seul bruit de votre nom, le trône du grand Mogol tremblera jusque dans ses fondements. » Et cette fois l’emphase ordinaire au style oriental n’était nullement en désaccord avec la vérité.

Toutes choses ainsi réglées, le subahdar se décida à abandonner Pondichéry et se dirigea vers Hyderabad. Dupleix et Murzapha-Jung, au moment de se séparer, se donnèrent de nouveau la mutuelle assurance d’une amitié et d’une fidélité sans bornes. Le subahdar emmena avec lui un corps français composé de 300 Européens, 2,000 Cipayes et 10 pièces de canon, sous les ordres de