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plimenter Murzapha-Jung ; ils lui portèrent six seerpaws ou vêtements d’honneur, sorte de présents usités dans ces circonstances, et lui présentèrent un magnifique éléphant portant un drapeau blanc. À l’arrivée des députés de Dupleix, Murzapha-Jung connaissait déjà les soucis de la royauté ; les nabobs qui l’avaient mis sur le trône réclamaient de ce service un prix exorbitant. Peut-être avait-il réellement promis dans sa prison, et se croyant bien loin du moment d’en sortir, tout ce que réclamaient les nabobs. Mais en ce moment, entouré de troupes françaises, n’ayant rien à craindre d’eux, il éluda l’exécution de cette promesse ; toutefois, ne voulant pas les irriter par un refus positif, il se contenta d’alléguer qu’avant de prendre aucune résolution à cet égard, il lui était nécessaire d’en conférer avec Dupleix. En conséquence, Murzapha-Jung se mit lui-même en route pour Pondichéry, où il arriva le 15 décembre, avec une suite nombreuse et magnifique. Dupleix et Chunda-Saheb, qui s’étaient portés à sa rencontre, le reçurent sous une tente. En raison de sa dignité de subahdar, il devait arriver en ville sur son éléphant ; mais l’animal se trouvant trop élevé pour passer sous la flèche à laquelle tenait le pont-levis, il en descendit et fit son entrée dans le même palanquin que Dupleix. Tous deux se rendirent au palais de la régence, où ils eurent une conférence secrète au sujet des prétentions des Afghans. Ceux-ci, arrivés dès le lendemain, abandonnèrent à Dupleix la décision des