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gouvernement étant alors fixée, déterminée d’avance, elle est payée soit en nature, soit en argent. Des produits du jardinage, dont la culture est plus dispendieuse et plus difficile, le gouvernement prend une plus petite portion. » D’après le docteur Buchanan, qui fit un voyage dans le royaume de Mysore, la moisson était partagée comme il suit entre le cultivateur et le souverain, sous le gouvernement de Tippoo, demeuré le même qu’au temps de Hyder. La moisson devait rester dans le champ jusqu’au paiement de l’impôt ; le paiement effectué, le grain était immédiatement partagé, toujours sur place, en un certain nombre de part ou de tas. Un tas consistait généralement en cent dix boisseaux de Winchester (chaque boisseau pesant environ trois kilog.), qu’on distribuait de la façon suivante : pour les dieux, c’est-à-dire pour les prêtres, il était déduit vingt-cinq seers (chaque seer était le tiers d’un boisseau), pour les brahmes mendiants autant ; pour l’astrologue et les brahmes du village un seer chacun ; pour le barbier, le potier, le porteur d’eau, le vasaradava, à la fois charpentier et forgeron, deux seers chacun ; pour le mesureur quatre seers ; pour l’aderca, une sorte de bedeau, sept seers ; pour le chef du village huit seers, avec lesquels il était obligé de subvenir aux sacrifices du village ; pour le comptable dix seers : toutes réquisitions qui demeuraient les mêmes quelle que fût la grosseur du tas, pourvu qu’il dépassât vingt-cinq boisseaux. Toutes ces portions retirées, le