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à chacun de profiter de quelque manière de l’assistance de tous les autres. L’impôt dû par le village étant d’abord prélevé, les habitants se partagent ensuite le reste de la moisson en proportion de la quantité de terre que chacun a défrichée. Les uns vont au marché, les autres s’occupent de la culture, de la moisson, etc. ; et chacun a de la sorte ses occupations particulières, qui profitent à tous ; état de choses d’où résultent des avantages analogues à ceux que procure ailleurs la division du travail. Un autre usage mérite encore d’être remarqué ; les terres, dans quelques uns de ces villages, changent de mains tous les ans.

La quotité générale des impôts est ainsi décrite dans le rapport d’un comité du parlement chargé, en 1810, d’un examen sur les affaires de l’Inde : « Par la coutume du gouvernement indou, les cultivateurs ont droit à la moitié de la moisson de riz qui est le produit des pluies périodiques ; ils ont droit aux deux tiers environ de celle provenant des moyens artificiels d’arrosement. Tandis que la moisson est encore sur pied, la quantité des grains est examinée en présence des habitants et des employés du village ; elle est estimée par des personnes étrangères à celui-ci, que l’habitude a rendues expertes, habiles à estimer le montant du produit d’une étendue de terre quelconque, et qui d’ailleurs sont aidées dans ce travail par la comparaison du produit de l’année avec celui des années précédentes, constaté par les registres du village. La part du