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fait une sorte de souveraineté indépendante du grand Mogol. Le catwal était une espèce de lieutenant ou préfet de police ; il était chargé de protéger l’ordre public, de surveiller les voyageurs, etc. « Le catwal, disent les Institutes d’Ackbar, doit surtout donner des chaînes à la violence ; faire punir et arrêter les voleurs et les malfaiteurs ; de sorte que chacun puisse dormir tranquille dans sa maison. Il veille à l’exécution des criminels, à la célébration des cérémonies religieuses, etc., etc. Celui-là, disent encore les Institutes, est digne de cette place, qui au courage joint la science de tenir dans la main gauche les rênes de l’administration ; qui a la marche souple, fière et intelligente de la couleuvre ; qui ne songe qu’à faire du bien lorsque tout le monde veille, et fait la ronde la nuit tandis que les autres reposent dans le sommeil. » — Le cadi jugeait tout ce qui concernait les héritages et les successions. Le Coran est à la fois pour les Musulmans la source de la croyance, la règle des usages, la loi civile et criminelle, etc. C’est dans le Livre sacré que le cadi puisait les motifs de ses décisions : Pour les Indous, tout ce qui concernait les questions d’intérêt, était de même affaire d’usage et de tradition ; ils remettaient volontiers leurs différends à la décision d’arbitres, choisis au gré des parties, et ordinairement dans la classe des Brahmes. D’ailleurs, en raison de la constitution de la propriété ; il y avait peu de procès qui ne se rattachassent à une question fiscale, c’est-à-