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légitime d’un royaume à monter sur le trône de ses pères.

La supériorité du nombre des Indous sur les mahométans a forcé ces derniers à laisser plusieurs princes indous en possession de leur pays ; ils y règnent paisiblement, pourvu qu’ils paient le tribut qui leur a été imposé par les traités. Ces princes possèdent une grande partie de l’empire : les États de la plupart d’entre eux sont fort peu considérables ; il en est d’autres au contraire, par exemple les rois de Mysore et de Tanjore, dont les États ne le cèdent point en étendue à ceux de plusieurs souverains européens. Parmi ces princes indigènes, surtout dans le Rajpootana, il en est qui prétendent descendre des familles les plus anciennes de toute l’Inde. Dans ces États il n’y a qu’un fort petit nombre de mahométans, et, à cela près d’un impôt payé par le chef de l’État, les choses en sont restées pour eux où elles en étaient aux premiers jours du monde ; on retrouve là le système complet, et pour ainsi dire sans mélange, de la civilisation indoue proprement dite.

Après le subahdar, venaient d’autres fonctionnaires, ses inférieurs dans la hiérarchie ; le dewan, le catwal, le cadi. Le dewan était le fermier-général des revenus d’une province ; il affermait les terres, en recevait les produits, recevait les droits de douane, de péage, etc. D’abord officier de l’empereur, il devint dans chaque province l’officier du nabob lorsque chacun de ces nabobs se fut