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plus jeune des fils de Shah-Alaum, de monter sur ce trône devenu si fatal à ceux qui l’occupaient ; il prit à cette occasion le nom de Mahomet-Shah. Âgé de dix-sept ans, le nouvel empereur avait été sévèrement emprisonné depuis le commencement du règne de Jehander-Shah. Les Syeds étaient alors dépourvus de tout sentiment d’hostilité et de jalousie à l’égard du trône ; l’empereur et l’impératrice mère professaient la soumission la plus complète à leurs volontés ; néanmoins, parmi les grands-officiers de l’empire, il en était quelques uns qui ne voyaient pas leur triomphe et leur pouvoir sans haine et sans envie. Le gouverneur d’Allahabad s’étant rendu coupable de quelque manque de respect, Hussein, l’Armer-al-Omrah, se mit en mesure de le châtier ; le gouverneur mourut pendant que Hussein était encore en marche, et fut remplacé par son neveu, qui se tint prudemment sur la défensive. La difficulté d’assiéger Allahabad, fortement défendu par la Jumma et le Gange qui se rencontrent à l’entour de ses murailles, contraignit Hussein à renoncer au désir de la vengeance : il écouta les propositions de son adversaire, et lui donna le gouvernement d’Oude en échange de celui dont il venait d’hériter. Nizam-al-Mulk devint bientôt un objet de crainte et de préoccupations pour les Syeds. En prenant possession de son dernier gouvernement de Malwa, il trouva cette province, grâce aux dernières agitations de l’empire, toute remplie de confusion et de désordres. Des