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qui par sa puissance créatrice a produit l’univers, c’est lui qui le maintient par sa puissance conservatrice, enfin c’est lui qui anéantit toute chose par sa puissance destructive. Il crée sous la forme de Brahma, il détruit sous celle de Siva. La puissance créatrice est plus excellente que la puissance destructive, et la puissance conservatrice plus excellente que la puissance créatrice. Au nom de Wichnou est donc attachée la prééminence, puisque c’est à lui que sont particulièrement attribués les noms de conservateur et de sauveur. » Mais pendant que l’adoration de ces trois grandes divinités, à l’exclusion de toutes les autres, constitue comme trois cultes différents, l’adoration de l’un des attributs de chacune de ces divinités à l’exclusion de tous les autres, la préoccupation de telle ou telle circonstance de sa vie de préférence à toutes les autres, l’adoration de Wichnou, par exemple, sous telle forme plutôt que sous telle autre, dans telle ou telle de ses incarnations, etc., constituent d’innombrables sectes qui se différencient les unes des autre par certaines pratiques dévotes, par certaines formes d’adoration. C’est comme une mer toute divisée en une multitude de ruisseaux. Les doctrines de Boudha, bien qu’il ne soit qu’une incarnation de Wichnou, sont ainsi devenues une religion tout autre que la religion de Brahma, et qui règne sur d’immenses populations.

Les cérémonies du culte tiennent une grande place dans la vie des Indous. L’homme le plus sage