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sumé dans les mondes sous le nom de Brahma.

Dans cet œuf le pouvoir divin demeura enfermé et inactif une année entière du créateur, c’est-à-dire 1,555,200,000,000 années solaires comme les comptent les hommes. À la fin de cette période, il cassa l’œuf par la force de sa pensée et le divisa en deux moitiés : de l’une il fit le ciel, de l’autre la terre ; entre elles deux, dans l’espace qui les séparait, il plaça le subtil éther, les huit régions, et le réceptacle permanent des eaux. De l’âme suprême il tira l’esprit, qui existe substantiellement, quoique immatériel, inaperçu par les sens : et avant l’esprit, ou la faculté raisonnante, il avait créé la conscience, le moniteur, le gouverneur intérieur. Mais avant tous les deux il avait produit le grand principe de l’âme, la première expansion de l’idée divine ; toutes les formes vitales douées de ces trois qualités, la bonté, la passion, les ténèbres ; les cinq ordres de perception des sens, et les cinq organes de la perception. Après cela, il procéda à la formation de tous les êtres créés. Comme les plus petites parties de la nature visible dérivent de ces six émanations de la divinité, le sage leur donna le nom de Satira, ou dépendant des six. D’elles sont dérivés les grands éléments, doués de pouvoirs particuliers, et l’esprit avec des opérations infiniment subtiles, la cause impérissable de toutes les formes apparentes. Cet univers est par conséquent formé de parties de ces sept principes actifs et, divins : la grande âme ou la première éma-