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dans l’Inde, excepté à la cour des directeurs ; à ne prendre part à aucun autre commerce ou trafic des Indes en Europe en dehors de celui qui lui était désigné, etc., etc. S’il arrivait que son commerce ou seulement sa résidence dans l’Inde devînt un inconvénient pour la Compagnie, il s’engageait encore à retourner en Angleterre, lui, sa femme et sa famille, dans le délai d’une année à compter de la signification qui lui serait faite ; à ne prendre passage que sur des vaisseaux de la Compagnie ; à ne réaliser sa fortune qu’en diamants (c’était ordinairement sous cette forme que la plupart des grandes fortunes faites dans l’Inde passaient alors en Europe), ou en marchandises précieuses qui lui seraient désignées par la Compagnie, ou bien encore en billets de change sur la cour des directeurs, mais d’aucune autre façon. Les libres marins, c’est-à-dire les marins n’étant point au service de la Compagnie, obtenaient aussi la permission de naviguer dans les mers de l’Inde ; seulement ils étaient tenus de donner caution de 500 livres qu’ils ne deviendraient pas à charge à la Compagnie.

La Compagnie voulut en outre établir son pouvoir sur tous les sujets anglais qui se trouvaient dans l’Inde sans être ses agents, sans avoir reconnu préalablement son autorité. Appuyée sur la charte qui la constituait, elle s’adressa plusieurs fois au parlement pour en développer les conséquences à son profit. La charte qui donnait à la Compagnie le monopole du commerce de l’Inde s’exprimait en