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mains de ce dernier. Or, sa maladie se trouvant peu compliquée, sa constitution excellente, Hamilton parvint à guérir radicalement en peu de jours son illustre patient : guérison attendue par celui-ci avec une impatience extrême. Il en profita, en effet, pour épouser sur-le-champ la fille du principal rajah des Rajpoots, dont il était fort amoureux.

La célébration du mariage, les fêtes qui suivirent occupèrent exclusivement la cour ; les affaires sérieuses furent renvoyées à six mois. Toutefois, ce délai n’effaça nullement de l’esprit de Feroskeer le souvenir du service qui lui avait été rendu par Hamilton. Non content de le combler de riches présents, il l’engagea à faire connaître hardiment ce qu’il pouvait désirer, s’engageant à le satisfaire. Hamilton, mettant généreusement de côté tout intérêt personnel, se borna à demander l’expédition immédiate du privilège sollicité par la Compagnie ; il l’obtint sur-le-champ. Mais le firman qui le contenait devait être expédié par le visir, ce qui amena de nouvelles difficultés. Le visir disputa long-temps toutes les concessions de l’empereur ; confirmant avec empressement toutes celles sans importance, refusant les autres. Les Anglais se virent contraints d’en appeler par trois fois à l’empereur. Comme ce fut toujours avec succès, le visir renonça momentanément à cette manœuvre, mais pour en tenter une autre. Il expédia, sous son propre sceau de visir, et non sous celui de l’empereur, le firman tant sollicité. Or, le sceau du visir, tout en