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fice, le privilège de la nouvelle Compagnie, qui expirait en septembre 1711, fut prorogé de quinze ans, c’est-à-dire jusqu’en mars 1726, ou au-delà jusqu’au remboursement de cet emprunt, s’il n’était pas effectué à cette époque. Nous avons dit comment l’ancienne Compagnie s’était engagée dans un certain nombre d’entreprises particulières ; le capital employé à cet usage montait à 7, 200 livres ; administré séparément jusqu’à ce, moment, il fut dès lors réuni, par suite du même arrangement, au fonds social de la nouvelle association. Les deux Compagnies se trouvèrent en conséquence entièrement, absolument confondues.

Malgré le bon état de ses affaires, la Compagnie n’en luttait pas moins en ce moment contre de nombreux obstacles. Jaffier-Khan, nabob du Bengale, avait transporté récemment son gouvernement de Daca à Moorshedabab, ce qui le rapprochait des Anglais ; ne les aimant pas, il profitait volontiers du voisinage pour leur faire subir toute sorte d’avanies, sans toutefois violer ouvertement les privilèges concédés par l’empereur. La présidence de Calcutta tenta tous les moyens en son pouvoir pour se défendre contre ces rapines, ces extorsions ; elle imagina enfin d’envoyer une ambassade solliciter la protection de l’empereur contre le nabob. Les ambassadeurs furent choisis parmi les employés le plus capables de la Compagnie : ils se nommaient John Surman et Edward Stephenson. Un riche marchand arménien se joignit à eux, offrant de leur