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voya une escadre chargée de lier des relations de commerce entre les deux pays. La Cochinchine attira encore l’attention des Français ; des missionnaires et quelques négociants allèrent s’y établir. Les vaisseaux de la Compagnie parurent en outre dans les ports de la Chine et dans ceux du Japon. En 1683, les Français qui avaient déjà fait quelques tentatives pour remonter le Gange obtinrent du grand Mogol la permission de faire le commerce dans les provinces de Bengale, Bahar et Orissa, à la charge par eux de payer un droit de 3 1/2 p. 100 sur les marchandises qu’ils vendaient ou achetaient : droit qui, en 1715, fut réduit à 2 1/2. En vertu de ces privilèges, les négociants français établirent quelques comptoirs au Bengale ; le principal était à Hoogley, mais ils ne tardèrent pas à s’établir dans une meilleure situation à Chandernagor, à quinze ou seize lieues de la mer, sur cette même rivière de Hoogley. Chandernagor n’était alors qu’un village, à la vérité entrepôt assez considérable des marchandises de l’Inde, et renommé surtout par l’extrême pureté de l’air, avantage précieux dans ces climats. À la côte de Coromandel, les Français s’étaient établis à Pondichéry. Au temps de leurs premières navigations, les Portugais avaient découvert sur la côte orientale de Madagascar deux îles, qu’ils nommaient Cerné et Mascarhenas ; une partie des colons français de Madagascar ayant été massacrée par les indigènes, vers la fin du siècle, ceux qui échappèrent se ré-