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sur la côte de Coromandel avaient suivi une marche analogue. Peu à peu les diverses nations de l’Inde, prenant part à la querelle, descendent comme auxiliaires sur le champ de bataille. Le moment ne tardera pas où ce sera pour leur propre compte qu’elles y viendront verser leur sang. Les races primitives de l’Inde, les conquérants mogols, les descendants de Timour et de Baber, Hyder et Tippoo, fondateurs d’empire, les petits-fils de Sevajee, autre fondateur et conquérant, se présentent tour à tour devant l’épée de l’Angleterre. Par un phénomène propre à l’Inde, des peuples tout nouveaux se forment tout-à-coup, surgissent de terre en quelque sorte pour le combattre. Mais elle a pris dès le début un ascendant qui ne lui sera point enlevé. Parti de Londres comme simple écrivain, Clive gagne des batailles, s’empare du Bengale, de Bahar et d’Orissa, trois des plus riches provinces de l’Inde. Warren Hastings, esprit ferme, vaste et lumineux, conserve ces précieuses conquêtes, tâche plus difficile peut-être que de les avoir accomplies. Puis vient Wellesley, frère aîné du duc de Wellington, qui dans les champs de la renommée pourrait peut-être conserver son droit d’aînesse, et qui achève l’œuvre de Clive et de Hastings. Alors, grâce à ces grands hommes, qu’elle n’a d’ailleurs que trop long-temps méconnus, l’Angleterre règne en souveraine, en