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DANS LE SOIR
Dans les ombres au loin, l’église a blasphémé
Qui dit le mal de vivre avec son orgue vague.
Ô toi, le plus splendide et le plus affamé…
Tu marches sur la nuit comme sur une vague,
Quand tu lèves les yeux vers l’azur bien-aimé,
Tu vois le dieu du soir qui s’éloigne et qui vague…
Et toi, pauvre comme eux et comme eux sans lien,
Pâle prophète ayant dans les yeux une flamme,
Pardonne, comme si ton pardon n’était rien !