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L’INTERNELLE CONSOLACION[1]


I

Voici un de ces ouvrages que la critique n’est pas obligée d’ajuster, en se pressant, au passage. Un pareil livre ne passe pas. Il existe depuis 1441 à peu près, et il est bien probable qu’il vivra autant que le sentiment du christianisme qui l’a inspiré, et que le sentiment de la langue charmante dans laquelle il a été traduit. C’est le livre de l’Internelle Consolacion, sorti au XV siècle de l’Imitation de Jésus-Christ. Traduction, imitation, paraphrase de cet ouvrage célèbre dans la langue naïve et primesautière que le Moyen Age a créée, ceci, tel qu’on nous l’exhume, et tel que ces MM. Moland et d’Héricault le publient, nous paraît supérieur, non-seulement à toutes les traductions que l’

  1. Éditée par MM. Moland et d’Héricault.