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C’était une nuit délicieuse avec ses paillettes d’étoiles, — une nuit ravissante comme ces visages de femmes qu’on n’a vus qu’une fois — peut-être en rêve — et qui restent dans nos souvenirs ; une de ces nuits qu’on n’oublie pas non plus, pour peu qu’on l’ait passée avec le Dieu de son âme ou… sa maîtresse, — ce qui est souvent la même chose, car le visage aimé est seul digne de recueillir ces lueurs saintes qui font doucement étinceler l’empreinte des baisers restée aux joues… si bien que l’on dirait des perles ou des larmes.