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croyances ; ils ont cherché la liberté par une voie qui conduit au despotisme. L’autorité royale a constamment été invoquée par tous comme une Providence suprême ; alors il était simple qu’elle devînt un objet d’hommage plutôt qu’un sujet d’observation. Mézeray est le dernier historien dont le langage ait conservé quelque franchise ; malgré son peu de savoir et l’absence de toutes recherches, on lui sait gré de cette vieille tradition française. Vers la fin du dernier siècle, d’autres, asservis par une autre préoccupation, sont tombés dans le ton satirique et déclamatoire. L’histoire a été pour eux une allusion perpétuelle ; ils l’ont rendue dépositaire de leurs aversions actuelles ; la peinture et le jugement du passé ont pris une amertume toute relative au temps présent.

Ainsi enveloppée et confondue avec les systèmes de politique, avec la pompe