Page:Banville - Les Parisiennes de Paris.djvu/194

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Telle est, racontée avec soin par un narrateur impartial, l’histoire exacte des noces de Médéric.

Et, disons-le en terminant, notre assembleur de syllabes a su trouver résolument le vrai bonheur. Combien de mortels, au contraire, cherchent dans des sentiers où n’a jamais passé le vent de son aile, ce chatoyant phénix dont les yeux sont des diamants noirs ! C’est là une vérité qui vous sera démontrée victorieusement, si vous consentez à laisser vivre encore un peu la sultane Schéhérazade, et si vous voulez bien ne pas trop fermer les yeux ou détourner la tête jusqu’à la fin de cette petite heure, pendant laquelle défileront devant votre fauteuil Un Valet comme on n’en voit pas, La Vie et la Mort de Minette, Le Conte pour faire peur, Sylvanie et Le Festin des Titans. La soirée sera terminée par L’Illustre Théâtre, épilogue curieux et surprenant, dans lequel toute notre troupe comique paraîtra avec des costumes entièrement neufs. Vous y reverrez surtout avec plaisir Arlequin, l’excellent compère, que nous avons recueilli pieusement, depuis le jour où messieurs les Comédiens français l’ont mis à la porte de chez Marivaux, comme rappelant trop exactement par son costume les arcs-en-ciel, les aurores boréales, les boutiques de joaillerie, les sonnets de Desportes, les paysages radieux et les bouquets de fleurs.