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LES

NOCES DE MÉDÉRIC


CHAPITRE PREMIER
Où l’auteur, éminemment coloriste, prouve qu’il n’appartient pas à l’École du bon sens, et insinue qu’il possède un dictionnaire des rimes françaises.


Au dehors, la nuit était sereine. Et cependant ton âme, ô Médéric, était plus calme et plus sereine que cette blanche nuit d’hiver où le clair de lune et les rayons des étoiles faisaient danser leurs clairs esprits sur la terre gelée.

Car il était dans sa chambre, le beau, le blond, le spirituel, l’heureux Médéric ! Dans sa bonne chambre de la place de l’Odéon, no 4, à l’entresol, chambre souriante, bien close, bien chaude, calfeutrée par les étoffes de soie et les étoffes de laine, par la toile et le velours, et par les bourrelets innombrables.