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CONTES DRÔLATIQUES.

sa dame en l’ecclise, autant se sont rencontrez de chapons académicques à deux pattes, sans meninges en teste, sans sursault au diaphragme, pour embrenner ta haulte pyramide marmorine en laquelle est à iamais cimentée toute graine de fantasticques et comicques inventions, oultre les magnificques enseignemens en toute chouse. Encores que bien rares soyent les pelerins d’haleine à suyvre ta nauf en sa pérégrination sublime en l’océan des idées, méthodes, fumées, religions, sapiences et trupheries humaines, pour le moins leur encens est-il de bon aloy, pur et sans meslange, et ton omnipotence, omniscience, omnilanguaige, sont-ils par eulx bravement recogneus. Doncques ha eu cure ung paouvre fils de la gaye Touraine de te faire iustice, quoyque petitement, en magnifiant ton imaige et glorifiant tes ouvraiges d’éterne mémoire, tant chéris de ceulx qui ayment les œuvres concentricques où l’univers moral est clouz, où se rencontrent, pressées comme sardines fresches en leurs buyssars, toutes les idées philosophicques quelconques, les sciences, arts, éloquences, oultre les momeries theastrales.